Histoire de la vitamine D3
La vitamine D a commencé à faire parler d’elle à partir du moment où le rachitisme est apparu.
A l’époque de l’ère industrielle, les mouvements des populations vers les villes ont engendré de grands changements dans les modes de vie : une densité de population plus importante entraînant l’étendue progressive des villes et ainsi des habitations de plus en plus concentrées, la création d’une nouvelle classe de population, la pollution des nouvelles usines crachant des fumées noires et cachant ainsi le soleil continuellement, sans parler de l’alimentation qui commencé à changer afin de répondre aux besoins grandissants de cette nouvelle masse de population urbaine naissante.
Les premières carences en vitamine D observables et tracées dans l’Histoire commencent à cette période pour les classes les plus défavorisées. Des chercheurs de l’époque ont essayé de trouver quel était le produit dans l’alimentation qui pouvait manquer pour provoquer une telle maladie.
C’est Thomas Percival, qui le premier à la fin des années 1700, a eu l’idée de s’inspirer des aliments que consommaient les enfants sans rachitisme. Il s’inspira donc d’un des aliments des enfants de Scandinavie, qui était l’huile de foie de morue, pour la prescrire en tant que traitement anti-rachitisme. Les premiers tests furent spectaculaires, et ainsi ont été poursuivis avec les études. C’est au cours de ces observations qu’il constata que le manque de soleil pouvait également être l’une des causes du rachitisme. C’est en 1924 qu’il a été démontré que la peau pouvait produire de la vitamine D lorsqu’elle était exposait au rayonnement UV.
La vitamine D, c’est quoi au juste ?
La vitamine D est une vitamine liposoluble, c’est-à-dire qu’elle est soluble dans les lipides. La vitamine D est la quatrième vitamine découverte, c’est pourquoi après A, B et C on trouve la vitamine D. Une vitamine est une substance que le corps ne peut pas produire seul et qui est indispensable à son bon fonctionnement. En ces termes, il est donc faux de dire que la vitamine D3 est une vitamine, puisque le corps est capable de la produire seul avec le soleil et la peau.
Il existe plusieurs types de Vitamine D, les plus connues étant la D2 qui est présente uniquement dans le règne végétal, et que l’on nomme « l’ergocalciférol » ; si un animal se nourrit de plantes contenant de la D2, c’est l’intestin qui la transformera en vitamine D3. La D3 que l’on nomme « cholécalciférol » est donc la vitamine du règne animal et donc celle dont le l’humain a besoin.
Dans les pays ensoleillés, les UV frappent la peau ; la 7-Déshydrocholestérol, un stérol présent dans la peau, permet alors la création de la D3 « cholécalciférol ».
La D3 étant une substance inactive, le corps va procéder à deux transformations avant d’obtenir une molécule active pour le corps.
La première transformation c’est le foie qui va l’effectuer en transformant le cholécalciférol en calcidiol. D’ailleurs il est intéressant de noter qu’une personne dont le foie ne fonctionne pas bien sera à ce stade incapable de produire en quantité suffisante le calcidiol nécessaire.
Rem1 : Dans certains cas, il est intéressant de noter que la prise directe de calcidiol est très intéressante, soit pour faire monter plus rapidement le taux de la vitamine D3 active (calcitriol), ou bien tout simplement pour qu’une personne dont le foie ne fonctionne plus correctement soit supplémentée correctement en calcitriol.
Rem2 : Il est aussi important de noter qu’une personne qui est en carence de vitamine D3 et dont le foie fonctionne correctement, peut également ne pas produire de calcidiol. Effectivement, une carence en magnésium et en zinc, peut empêcher la production de calcidiol. Dans certains cas critiques, certains médecins vont prescrire du calcidiol avec du magnésium & zinc, pour faire monter très rapidement le principe actif de la vitamine D3.
Quand le corps possède suffisamment de calcidiol, c’est le rein ou plutôt la rénine (rem : La rénine n’est pas uniquement produite par les reins), qui va transformer le caldiol en calcitriol qui est le principe actif de la vitamine D3.
On trouve de la vitamine D2 uniquement dans les plantes ; les personnes végans ne veulent pas en théorie se supplémenter en D3. La vitamine D2 ayant bien le même rôle que la D3, il en reste que son efficacité est bien moindre.
Il existe néanmoins une solution récente pour les végans, le lichen boréal. Effectivement, l’association entre cette plante et un champignon, va permettre d’obtenir une vitamine D3 similaire à celle des animaux. Il manque encore du recul quant à cette D3, mais il semble que les premières études semblent prometteuses. Cette D3 d’origine végétale est donc pour le moment une bonne alternative aux personnes végans, le problème est que pour le moment son coût de production reste très cher.
A quoi sert la vitamine D3 ?
Le vitamine D3 va aider à la bonne calcification des os.
Elle va également favoriser l’expression correcte de plus de 500 gènes. Effectivement, le noyau de la cellule possède un récepteur spécifique sur son noyau atomique, que l’on nomme le VDR. L’utilité de la vitamine D3 sur la bonne santé des gènes est indiscutable. (Il faut aussi noter que l’on soupçonne le calcitriol de toucher plus de 2000 gènes).
Elle va également préparer le système immunitaire à garantir la bonne santé des cellules.
Pour terminer, la vitamine D3 est le régulateur du SRA : celui-ci est le chef d’orchestre de nos cellules. Une carence en vitamine D3 aura pour conséquence non seulement un système immunitaire affaibli, mais aussi un dérèglement de beaucoup de fonctions autonomes : tension, taux de glycémie, etc … la liste est bien trop longue et les exemples ne manquent pas sur le net ou dans les revues spécialisées.